Les projets du budget participatif continuent à se concrétiser. Ce mois-ci, ce sont les plantations d’arbres comestibles qui voient le jour. / Mairie d´Hendaye

Ce matin, dès 9:00 heures, trois agents communaux du pôle cadre de vie ont accueilli une quinzaine d’enfants de l’accueil de loisirs Ttiki-handi. Accompagnés de leurs animateurs et entourés de quelques membres du comité de suivi, de la porteuse de projet Claire Dutrillaux, de Ganix Grabières, adjoint en charge de la Citoyenneté et du développement durable ainsi que du Maire Kotte Ecenarro, ils ont planté très symboliquement des pommiers dans la cour de l’école primaire de Lissardy.

Lors de la participation citoyenne, ce projet avait été plébiscité et avait été le 4ème à recevoir le plus de votes de la part des hendayaises et Hendayais. “C’est dire l’intérêt manifeste qu’il a suscité » déclare Ganix Grabières qui poursuit “Une idée finalement tout à la fois simple dans son concept et généreuse dans ses finalités puisqu’elle consistait à préconiser chaque fois que possible la plantation d’arbres fruitiers sur nos espaces publics avec en arrière-pensée bien sûr le fait que les fruits produits pourraient alors tout simplement être récoltés par les habitants au fur et à mesure de leur arrivée à maturité”.

Les arbres comestibles de la commune inventoriés

Ce projet a donné lieu à un inventaire des arbres fruitiers plantés il y a plusieurs années déjà. Réalisé par Anthony Caussarieu du Pôle Cadre de vie, il a permis de déterminer les lieux des plantations à venir et de définir quels types de fruitiers à introduire. À partir de la localisation de ceux qui existent déjà, nos jardiniers ont proposé de favoriser des secteurs de la Ville qui en sont pour l’heure plutôt dépourvus.

“Cet inventaire a parallèlement été l’occasion de cartographier leurs emplacements et de caractériser les types de lieux dans lesquels on les trouve. Des lieux parfois très fréquentés comme la promenade le long du boulevard de la Baie de Txingudi, d’autres plus confidentiels le long de petits chemins qui perdurent alors qu’ils servaient autrefois de liaison entre certaines fermes ou encore au sein de petits bois ou de milieux que l’on peut qualifier de semi-naturels”, explique Ganix Grabières. Voilà une belle façon de découvrir le patrimoine communal et sa biodiversité.

Une alimentation saine, locale et partagée

Ces premières plantations ne sont que le début d’un long processus. 50 autres seront plantés en 2024. Pour l’heure, en ce mois de février, sont en cours de plantation: 2 abricotiers, 2 cerisiers, 2 kakis, 2 figuiers, 2 pêchers, 10 pruniers, 10 poiriers et 24 pommiers, soit 54 arbres auxquels s’ajouteront d’autres noisetiers et prunelliers.

Derrière cette idée de Claire qui paraît simple, se profilent d’autres enjeux, environnementaux et sociétaux, comme elle tient à le souligner “il s’agit bien sûr de réintroduire l’arbre en ville et de s’adapter au changement climatique. C’est d’autant plus intéressant que cette action s’inscrit dans une démarche éco-responsable de résilience alimentaire. Il s’agit à la fois, de donner aux habitants le goût de la nature, d’instaurer une idée de partage mais aussi de leur donner l’envie de planter des fruitiers chez eux”.

Tous les emplacements de plantations d’arbres fruitiers vont faire l’objet d’un travail plus approfondi avec la réalisation de panneaux informatifs notamment sur la période de la récolte des arbres qui produisent déjà des fruits. Car pour ceux qui viennent d’être plantés, il faudra patienter quelques années. “Ces arbres sont pleins de promesses et représentent l’avenir, comme vous” a conclu Ganix Grabières en s’adressant aux enfants de l’ALSH. Tous ont d’ailleurs apprécié cette “leçon de jardinage”. Alors que certains sont déjà prêts à revenir la semaine prochaine pour participer à de nouvelles plantations, d’autres pensent déjà aux prochaines récoltes, n’ayant pas de jardin pour en profiter.